Occlusodontie
Qu’est ce qu’un bilan occlusal ?
Définition d’un bilan occlusal :
Un bilan occlusal consiste à analyser la position des vos dents et leur bonne fonctions lors de la mastication.
Quand réaliser un bilan occlusal ?
Dans de nombreuses situations soit de désordres de l’appareil manducateur, soit de projets prothétiques étendus, une analyse occlusale est nécessaire pour préciser le diagnostic et le plan de traitement.
Bruxisme
Qu’est-ce que le bruxisme ?
Le bruxisme est considéré comme une activité musculaire répétitive des muscles masticateurs caractérisée par un serrement (clenching) ou un grincement (grinding) des dents et/ou un mouvement tonique (bracing) ou de poussée (thrusting) de la mandibule. Il peut se produire pendant le sommeil (bruxisme du sommeil ou sleep bruxism) ou pendant la veille (bruxisme de l’éveil ou awake bruxism). Lobbezoo, 2013
Quel est le traitement du bruxisme ?
Il n’existe pas un seul traitement des causes du bruxisme (stress chronique positif ou négatif, fatigue chronique, troubles psychologiques, troubles posturaux). Mais le port d’un gouttière occlusale nocturne permet au bruxomane d’ « user du plastique au lieu de l’émail ». Le port d’une plaque occlusale peut aider à soulager la tension des articulations temporo-mandibulaires et favoriser la relaxation des muscles de la mâchoire
Qu’est-ce qu’une gouttière occlusale ?
Les gouttières » occlusales sont des plaques en plastique clippées à une arcade dentaire.
Elles sont réalisées avec des formes différentes selon les objectifs recherchés.
Comment porte t’on une gouttière occlusale ?
Elle est portée la nuit en général en bas pour des raisons de confort mais les études relatives au sujet montrent que l’efficacité est la même quelle que soit l’arcade portant la gouttière.
Le port de la gouttière est-il gênant ?
Il existe une période d’adaptation qui peut varier d’un patient est en général assez courte. Après la phase d’adaptation, les patients peuvent rapidement parler normalement et la gouttière n’affecte que très peu la phonation. Il est même possible de manger avec ce type d’appareillage. (Certains protocoles recommandent un port à temps plein, même pendant les repas)
Y’a t’il des effets secondaires au port de la gouttière ?
- Lors des premières nuits :
- Salivation accrue
- Sensibilité des dents accrue chez les patients serrant très fort
- Inconfort des muscles de la mastication
A moyen terme :
- Une façon de mordre légèrement différente le matin quand la gouttière est retirée. Les muscles s’étant « relâchés » pendant la nuit et l’absence d’interférences entre les dents grâce à la gouttière font que la mandibule peut se déplacer légèrement ce qui entraîne des changements dans l’occlusion. Cette situation est habituellement temporaire et redevient normale peu de temps après avoir retiré la plaque.
- Une gouttière d’occlusion ne peut pas déplacer les dents contrairement aux gouttières à visée orthodontique.
Approche posturale
Quels sont les rapports entre les dents et la posture ?
La cohésion posturale du corps est maintenue constante par une contraction permanente des muscles : le tonus musculaire. Le corps debout oscille de façon permanente et complexe. Il n’est pas immobile malgré l’intervention de nombreux groupes musculaires empêchant les mouvements des articulations. Les mécanismes de l’activité posturale orthostatique sont indépendants de la volonté. Ils sont réflexes, découlant d’informations provenant de divers récepteurs permettant la tonicité musculaire. Parmi eux figurent ceux de l’appareil manducateur :
- dans les muscles masticateurs.
- dans la capsule des articulations temporo-mandibulaires (ATM).
- dans le desmodonte (ligament autour des dents).
Que recherche le dentiste chez un patient avec des troubles posturaux ?
Le dentiste recherche tous les éléments pouvant constituer des éléments de perturbation des récepteurs cités précédemment :
- des surcharges mécaniques comme le bruxisme par exemple.
- des troubles de la croissance des bases osseuses (dysharmonies).
- des infections chroniques autour des dents : les récepteurs au niveau du ligament sont sensibles aux réactions inflammatoires qui constituent des « épines irritatives » qui entraînent un évitement et donc une perturbation posturale.
La perturbation de l’activité posturale orthostatique par des troubles dentaires est souvent accompagnée de troubles « oculomoteurs » du fait de la relation entre les dents et les muscles moteurs des yeux par le nerf trijumeau.